Chronique du 9 avril: Shadow

Mauvaise surprise

Prenant des chemins détournés pour revenir au château d'Edris et rendre plausible le fait qu'ils s'étaient perdus dans le fief, les héros contournèrent le temple de Sardis et plongèrent vers les murailles.

A leur grande surprise, une armée naine donnait déjà l'assaut. Des troupes abattaient de grands arbres penant qu'une file indienne menant aux collines avoisinantes ramenait des rochers vers trois catapultes certainement construites en hâte qui pillonnaient l'enceinte du château.

Au centre des bataillons, Kurgaraz en personne haranguait ses troupes, entouré de sa fidèle garde, impassible. Au pied du pont levis, des nains hirsutes et déchaînés attaquaient déjà la porte avec leurs haches, sous les projectiles des défenseurs.

Norlenn s'enfonça dans la forêt pour espionner les bucherons improvisés pendant que Maclar et Myrim se rapprochèrent des catapultes, cachés à la vue de tous. Impuissant devant le nombre de nain occupés à faire tomber un immense sapin, Orlenn rejoignit ses compagnons, espérant arriver à saboter les catapultes avant que l'irréparable ne se produise.

Sabotage de fortune

Aidé de quelque acide que Myrim avait sur lui, ils échauffaudèrent un plan pour se rapprocher des catapultes de fortune et frapper aux endroits faibles de leur structure branlante. Orlenn se transforma en nain et se mêla discrètement à la foule présente autour des catapultes. Il commença son sabotage lorsque Myrim, repéré par un groupe de nains, dût s'enfuir à toute enjambée. Profitant de la confusion, Orlenn sabota une seconde catapulte avant d'être repéré à son tour et de devoir détaler.

Lorsqu'ils se rassemblèrent, ils purent constater que le bélier était prêt et se dirigeait vers la porte du château. Ils choisirent alors de grimper aux murailles pour rejoindre les défenseurs dans ce moment crucial.

Eric de Cornoal fut ravi de revoir ses compagnons qu'il croyait mort et ne pensa même pas à leur passer un savon pour leur incompétence dans la mission qui leur avait été confiée.

A l'assaut

Lorsque le pont levis céda, les défenses étaient prêtes. Les nains hirsutes se lancèrent en avant, ouvrant une brêche pour la garde de Kurgaraz. Ils réussirent à monter au 2ème étage où, leur nombre faiblissant, ils furent décimés. Derrière eux, les troupes d'élite balayèrent les survivants, dont le capitaine Jaïbra qui fut fauché par plusieurs nains en armure et succomba à ses blessures. Au 3ème étage, le chef des mercenaires Abraxasas blessa grièvement le chef nain avant d'être mis hors combat à son tour et c'est avec une demi douzaine des siens que Kurgaraz pénétra dans le troisième étage du donjon, blessé mais hargneux.

Là s'étaient rassemblés le chevalier Arthas et le chevalier Eric, accompagnés des cinq chevaliers liges de Dion, de la sorcière Isabelle, du prêtre Morden, du capitaine Foris et de Lodin, jeune prêtre de tempus dont les talents sauvèrent le petit groupe du désastre.

Voyant Kurgaraz pour la première fois, Morden fut aveuglé par la vérité: l'arme du chef nain était rougeoyante de malignité, possédée par une entité qu'il reconnut comme diabolique. Il annonça la nouvelle bien haut pendant que tous recevaient la première charge.

Isabelle envoya dans les airs trois nains d'un coup et les propulsa par la fenêtre pendant que les guerriers s'organisaient.
Orlenn essaya de parler aux guerriers nains qui voyaient leur chef ivre de rage commettre certaines atrocités que même un nain réprouverait.
Devant leur incertitude, Kurgaraz frappa certain d'entre eux et se retrouva esseulé. Les chevaliers fondirent ensemble sur lui et le chevalier Eric de Cornoal, malgré une fine passe d'arme que n'aurait pas renié son père, ne parvint pas à désarmer le chef nain.
Le chevalier Arthas fut abattu d'un revers du marteau maléfique et, ivre de colère, ce fut Foris, son capitaine qui trancha la main droite de Kurgaraz au niveau du poignet et le sépara de son marteau.

Comme celui-ci voulait le récupérer, cinq silhouettes se matérialisèrent près de la fenêtre, alors que la nuit tombait. Cinq archers elfes, arc en joue. Ils firent pleuvoir des flèches sur le chef nain, qui recula et s'avoua vaincu. Les cinq elfes semblaient parler le nain couramment et elles servirent d'ambassadeur entre les humains et les nains.

De bien étranges alliés

De la discussion qu'ils eurent avec les elfes, les défenseurs du château apprirent qu'ils se prétendaient sujets du royaume de Belerian, que personne ne connaissait, et qu'ils commerçaient souvent avec les nains. Certains remarquèrent alors les fabuleux arcs argentés que les elfes portaient.

Allant chercher leur cargaison nouvelle d'arcs, les elfes de Belerian auraient trouvé la forteresse naine vide et tous les signes d'un départ en guerre du clan de Kurgaraz. Leur ambassadeur Melian aurpès des nains n'était même plus dans la forteresse mais une courte investigation leur apprit que, suite à une correspondance nourrie avec un certain Barberoy, il avait poussé les nains à lancer leur attaque contre le Lencia avant de prendre lui-même la fuite avec la cargaison d'arcs argentés.

Inquiets de cette trahison surprenante de l'un des leurs, les elfes de Belerian ont remonté la piste des nains jusqu'au Lencia puis ont observé les évènements, se contentant de récupérer les arcs d'argent des mains des Rogues et prenant petti à petit parti pour les humains, d'où la proportion de Rogues en baisse ces derniers temps.

Avant de repartir avec Kurgaraz, le chef elfe, du nom de Elis demanda la permission de laisser l'un d'entre eux, son propre fils Elindael, aurpès des humains pour garder le contact.

Il précisa enfin que, en tant qu'elfes de la nuit, ils n'existaient qu'au coucher du soleil pour disparaître quand il se levait. cette curiosité, bien que difficilement explicable, est à prendre en compte dans la proximité d'un humain avec un elfe de la nuit.
Voilà qui nous promet de bien étranges échanges.

Les renforts
En fin de cette bataille, le prêtre de Tyr Morden se proposa d'emmener le marteau maudit, toujours enserré de la main de Kurgaraz, pour qu'il soit exorcisé et que l'on en apprenne plus sur cette histoire. Le lendemain même, une longue colonne de guerriers serpentait le long du bois sans fin. Les renforts venus du front de Rédisham arrivaient enfin.

Et à leur tête, Axeltor de Balaxe, héros du Lencia, choisi de Tempus et père du chevalier de Cornoal.